Matt Mahlen

Au bout de ces planches-là.

Théâtre

Qu’on se le dise : n’aimant pas les vagues points de suspension ou l’indétermination, je tiens à vous dire que cette riche et surprenante aventure théâtrale avec la Cie Erectus s’est... évanouie.

Ouvert à d’autres expérimentations avec d’autres acteurs du spectacle vivant, je vous devais un petit mot en guise de conclusion sur cette expérience-là. En effet, vous êtes quelques-uns à me demander, toujours, ce que sont devenus ces spectacles, ce que nous concoctons et quelle combinaison de mots, peintures, musiques et jeux nous sommes en train d’échafauder.

Plus rien.

Les arts sont fragiles et faits de hasard et un ensemble se défait ou se refait, ça c’est le spectacle vivant : ça bouge, ça meurt. Rien de plus banal et normal.

Mais ici, c’est davantage le résultat du fonctionnement d’un milieu tiraillé dans ce statut heureux et malheureux de l’intermittence du spectacle, un effet concret des répercussions de la commande publique, des choix ou non-choix des artistes dans l’extrême disparité des statuts et opportunités, une réalité des effets pervers de l’art officiel et des politiques culturelles très marchandes et peu curieuses...

Alors, Le Magicien et L’enfant ont été abandonnés dans la mêlée. Nous les avons laissé debout dans les souvenirs.

C’est triste, peut-être dommage et c’est ici l’envers du décor.