Matt Mahlen

La vie de de Matt Mahlen

Curriculum vitæ

Agé de 3 mois à peine, Matthieu vécut le grand tourbillon de mai 1968, à Nantes, juché sur les épaules de ses parents, dit-on. Son enfance est heureuse et prometteuse, Tieu-tieu et son frère Jean, participèrent à l’attaque du Tramway du Mont-Blanc (Col de Voza), allèrent moult fois ramasser des pommes et des châtaignes dans un verger abandonné de la Chapelle, firent des trouvailles avec leur mère sur les décharges de Digne les Bains et avec leur père, ne pêchèrent pas grand chose dans l’Erdre mais emmêlèrent beaucoup dans les branches.

M.B. suit d’abord une scolarité sans vagues, ni creux ni crête, qui le mène cahin caha jusqu’à l’obtention de son bac B en 1987 avec option art, notons. Il tente alors la traversée universitaire mais son embarcation subit des voies d’eaux et de faits, échoue d’abord en sociologie puis coule en communication. Alors, tout en étant objecteur de conscience aux Compagnons Bâtisseurs, Matt suit en pointillés les enseignements des Beaux Arts de Marseille-Luminy.

Devenu coach du recordman du monde de vitesse en trotinette, il est, pour la première fois, fait mention de Matt Mahlen dans Le Moule à gaufres (p.130 à 156, Editions Méréal, Paris, 1992). En 1993, obtient brillament le DNAP pour Voyage d’un artiste de province vers la capitale des arts (voyage-performance).

Désertant le service civil, Matt part au Canada, fonde l’entreprise Base Art et son petit journal Babel, participe à la folle fête foraine des arts et rencontre Gwen, sa compagne, dont il reste toujours amoureux même si c’est un comportement démodé.

De retour en France, il cofonde Le RIRe, journal du Réseau d’Information des Réfractaires (qui deviendra plus tard CQFD) et est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour désertion en temps de paix. Décide de se lancer — sans savoir que cela durera plus de dix ans — dans le dessin de presse mais choisit les médias alternatifs qui payent peu, sont rares et pas toujours très reconnaissants.

Parallèlement à son travail de plasticien qu’il n’a pas abandonné, Matt Mahlen continue de développer un travail visuel mêlant land-art, interventions in situ et performances orales. Il crée ou participe à de nombreux fanzines et groupes vivants et éphémères comme le papier.

De 1998 à 2000, Matt Mahlen s’installe à Londres près de Brixton et suit les enseignements en gravure de Nick Richards au Mornington Center.

Revient en France, à Strasbourg « parce qu’il n’était jamais passé par là », crée PAPER, le Petit Atelier de Poétique et d’Expressions Résistantes et devient quelques années plus tard membre du groupe de reggae INDIKA grâce à ses images dans un premier temps, puis se fondant dans la musique — écrit des textes et vocalise des poèmes.

En 2011, Matt cofonde avec un collectif de parents L’Oiseau Feuille, une revue par et pour les enfants. En 2013, il est adorablement catapulté sur les planches par la Cie Erectus et joue un peintre magicien alchimiste qui borborigme. Un an plus tard, le batteur Fred Guerin, le pianiste Martin Sadoux et le multi-instrumentiste Lionel Riou qui sont ses voisins forment avec lui, Po&Zik (jazz impro et poésie). La dernière prouesse de Matt Mahlen est le lancement de l’ARTOMOBILE à Gerardmer, le 31 octobre 2014.

Actuellement, Matt Mahlen, principalement autodidacte, est toujours un simple bricoleur vagabond des mots, des papiers et des couleurs, un plasticien-poète qui s’est mis à la soudure et à la couture pour ajouter des cordes à son arc ou des pierres dans son sac. Matt poétise en images et mots avec INDIKA, jazzmote avec Po&Zik, est membre de l’atelier gravure d’Antoine Halbwachs à Ostwald , tourne avec la Cie Erectus, oiseaufeuille toujours, typograve et sérigraphe par ci par là chez Papier Gâchette et suit quelques enseignements du Théâtre Physique.

# Ethical Consumer Magazine (Manchester), S !lence (Lyon), Politis (Paris), Peace News (Londres), Blu Mag (New York), Alternative Libertaire (Bruxelles et Paris), Le Monde Initiatives (Paris), Le Couac (Montréal), revue La Passe (Orthez)... et aux éditions Chant d’orties (Saintry sur Seine), Donner à Voir (Le Mans), Gros Textes (Fontfourane), Atelier de Création Libertaire (Lyon), Marginales (Forcalquier), Propos2 (Manosque), Syllepse (Paris), Ecosociété (Montréal)...

Nous tenons à préciser à ceux qui décèleraient des « trous » dans son curriculum vitæ qu’ils sont en fait comblés par des voyages (Angleterre, Allemagne, Belgique, Ile de Sark, Canada, Côte-d’Ivoire, Pays-Bas, Espagne, Sénégal, Maroc, Portugal...), par l’exercice de différents petits boulots pas toujours très payants (décorateur, ramoneur à Montréal, gardien de nuit à la bibliothèque de Nice, bûcheron, cantonnier, scénographe saisonnier agricole, intervenant artistique dans les écoles, maçon, moniteur de colos, animateur à Radio Galère à Marseille et RBS à Strasbourg), par la restauration de sa maison et les rénovations de celles de ses ami-e-s et par la joyeuse et ébouriffante présence de ses deux filles, Jeanne et Lou, à qui il consacre du bon temps.