La 40 ième édition du Marché de la Poésie aura été pour moi principalement affaire d’oralité. Une lecture de poèmes avec pierres cognées au Café de la Mairie pour sonner la sortie du recueil de poésies en complicité avec le peintre Walter Jagueneau et une performance répétée en trois endroits de la place St Sulpice.
Image : Agnès Aubague
Je remercie ici Walter Jagueneau (peintre) qui m’a accompagné dans cette performance, Martine Magtyar (poète-éditrice de Voix Tissées) qui nous a invité autour de notre ouvrage « Sur le banc du temps », Agnès Aubague (performeuse poétique et capteuse du moment) et tous les passants attentifs.
Image : Walter Jagueneau
C’est le marché de la poésie
ce n’est pas la criée, la foire
les halles, la gouaille, la harangue
ça reste feutré petits papiers
sage, tout juste, au doigt léché
Les graffitis, eux, sont effacés
bombage, tag, slam et amis
n’êtes pas dans la place
les crachats aux poèmes bruts
à l’émeute verbale, à l’élan
à la douceur libre, écorchée
qui ne tiennent pas en page
sont des mots blancs
que nous lirons toujours et pourtant
entre les lignes de la Culture
un mépris de silence peureux
et de regards froids
mais aussi l’amour et de la beauté
que vous n’aurez pas saisi
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